Mai 182011
 
Les romanciers anglais s’attaquent cette année aux anti-héros : après le Mr Sim de Jonathan Coe, voici le Michael Beard de Ian Mc Ewan dans Solaire.
Il s’agit d’un roman réjouissant qui se moque à la fois des hommes un peu trop entreprenants, assurés qu’ils sont de leur pouvoir de séduction (grâce à leur position sociale, même s’ils sont gras, égoïstes, menteurs et lâches) et des scientifiques (ou supposés tels) qui construisent leur réputation (et assurent leurs confortables revenus) sur les thèmes à la mode du développement durable.
Michael Beard réunit les deux caractéristiques : âgé d’une cinquantaine d’années, il a obtenu dans sa jeunesse (un peu par défaut) un Prix Nobel de physique et se repose depuis sur ses lauriers ; il en est par ailleurs à sa 5ème épouse et à un nombre incalculable de maîtresses….
Son histoire est racontée à 3 instants (2000, 2005 et 2009) avec moult retours en arrière.Grâce à des péripéties qu’il vaut mieux vous laisser découvrir, il vole les idées d’un jeune chercheur pour mettre au point un procédé révolutionnaire de production d’électricité solaire.
Malgré des passages pseudo-scientifiques plutôt abscons, le récit est jubilatoire, avec des scènes hautement comiques (M. Beard en train d’uriner près de sa motoneige par -20°C), mais le tableau de la communauté scientifique et tout simplement humaine plutôt affligeant.

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