Juin 082011
 
Vous ne saurez ce qu’est la Grande Maison que dans les dernières pages de ce livre foisonnant.
Son architecture est très sophistiquée et il faut un certain temps pour relier (plus ou moins) les différents récits qui le composent ; le lien (affiché en quatrième de couverture) serait un énorme bureau, doté de 19 tiroirs, qui aurait appartenu à Frederico Garcia Lorca (?) et qui se « promène » entre New York, Londres et, peut-être Jérusalem.
Ce qui relie, plus profondément, les protagonistes, c’est leur rapport, difficile, à l’écriture et à la mémoire, à la vérité et au mensonge.
Les différents épisodes se déroulent entre la fin de la guerre et le début des années 2000. L’ombre de la Shoah et la répression du Général Pinochet au Chili pèsent sur les quatre narrateurs : une écrivaine new yorkaise ayant croisé un jeune poète chilien, un professeur à Oxford ayant épousé une juive allemande seule survivante de sa famille, une jeune américaine venue étudier la littérature à Oxford et tombée amoureuse du fils d’un antiquaire juif à la recherche de meubles spoliés par les Nazis et un vieil israélien qui écrit à son fils qu’il n’a jamais compris.
C’est un très beau livre mais il faut accepter de s’y perdre et de ne pas avoir de réponse certaine à toutes les questions qu’il soulève.

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