Oct 112011
 
Ce très gros livre de D. Grossman est passionnant et bouleversant, d’autant plus si on a lu sa post-face où il nous raconte qu’il l’a commencé en 2003, 6 mois avant la fin du service militaire de son fils aîné et 1 an et demi avant que son cadet, Uri, ne commence le sien.
Ce dernier, avant d’être tué en 2006,  chaque fois qu’il venait en permission, interrogeait son père sur la progression de son roman….
En effet, de quoi s’agit-il ? D’une mère, Ora, dont le fils, Ofer, qui vient de terminer son service militaire, se ré-engage pour participer à une opération militaire au Sud Liban…. Pour ne pas être là le jour où on risquerait de venir lui annoncer sa mort, elle part faire la randonnée pédestre en Galilée qu’elle avait projeté de faire avec lui pour fêter sa démobilisation.
Et elle emmène Avram, son ami depuis l’adolescence, qui est en fait le père génétique d’Ofer et qui, avec elle et Ilan, son mari dont elle est séparée depuis peu, forme un triangle amical et amoureux d’une extrême puissance.
Au cours de ce périple dans des paysages magnifiques, elle lui raconte ce fils qu’il ne connaît pas.
Le récit, décousu, parfois imprécis, nous fait ressentir avec une extrème puissance, comment la guerre pèse sur les individus, sur leur vie familiale, sur leur relation à l’autre, déforme les caractères, en transformant notamment les enfants les plus tendres en guerriers brutaux.On est pris jusqu’à la dernière page par l’histoire de ces personnages entre amour et guerre.

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