Nov 112011
 
Tartuffe, de Molière Mise en scène : Éric Lacascade – Les Gémeaux à Sceaux.
« L’intérêt des grandes pièces de théâtre, connues de tous, c’est que l’on ne passe pas l’essentiel de son temps à se demander ce qui va se passer. On le sait, et on peut s’attacher à étudier comment cela arrive, comment cela se passe. » écrit Eric Lacascade dans le programme.En effet sa mise en scène du Tartuffe prend le temps de mette en lumière les ressorts de la pièce et les différentes approches de ce personnage extraordinaire.111110_Tartuffe
Entre Orgon et sa mère tout dévoués au faux dévot, Cléante le beau-frère et  Marianne l’épouse qui tentent de démontrer la supercherie avec l’aide de Dorine et les enfants scandalisés devant tant d’hypocrisie, chacune des démonstrations de Molière est ici soigneusement exposée.
Le dispositif scénique est élégant avec deux niveaux reliés par un escalier sur lequel plusieurs scènes se déroulent. Le face-à-face entre Orgon et son beau-frère  sur la question des faux dévots est interprété avec la distance voulue et la grande scène où Orgon annonce à sa fille qu’il veut la marier à Tartuffe prend un tour burlesque avec l’intervention de Dorine : Norah Krief, impeccable.
Éric Lacascade joue un Tartuffe ascétique et calculateur tout à fait convaincant. Seuls les enfant Damis et Elmire sont décevants, criard pour l’un, absente pour l’autre que l’on veut pourtant marier contre son gré.
La sobriété de la mise en scène permet de savourer le texte. C’est une qualité essentielle quand il s’agit d’un texte d’une telle qualité ciselé pendant les quatre années qu’il a fallu à Molière pour l’imposer – au prix d’une fin convenue.

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