Exposition Matisse paires et série au Centre Pompidou , Paris (7 mars – 8 juin 2012) Matisse, paires et séries – du 7 mars au 18 juin… par centrepompidou Le Centre Pompidou réunit un ensemble exceptionnel de paires et variations de Matisse , avec soixante peintures, dont les quatre grands papiers […]
Il ne faut pas manquer cette exposition Soutine au Musée de l’Orangerie.
Outre les 22 tableaux de cet artiste qui font partie du fond du Musée dûs à la donnation Guillaume, les commissaires ont réuni une centaine d’oeuvres de toutes les périodes du peintre.
Né en 1893, il arrive à Paris en 1913 après une enfance difficile dans une famille pauvre d’un shtetl de Russie. Il se mèle aux peintres émigrés juifs qui formeront » l’école de Paris » mais restera toujours très singulier.
Est-ce son enfance, ses angoisses, l’ulcère gastrique qui le fait souffrir ? Les premières salles de l’exposition montrent des tableaux torturés, des visages déformés des paysages véritablement emportés par une tornade. Souvent la couleur est violente comme la robe rouge de Madeleine Castaing – une de ses mécènes – mais elle peut aussi être plus maîtrisée avec des hamonies de verts dans les paysages.
Emigré, pauvre, malade, il vit la guerre 14-18 dans des conditions difficiles mais dès 1822, le marchand d’art Paul Guillaume le met en contact avec le collectionneur américain Barnes qui, séduit par son « petit patissier » lui achète une centaine de toiles. C’est la fortune et la célébrité.
La troisième salle montre une série de « Boeufs écorchés » qu’il peint en référence à Rembrandt. La chair est sanglante, la peinture rouge épaisse se détache sur de très beaux bleus. On songe à Francis Bacon un quart de siècle plus tard.
Belle galerie de personnages dans la salle suivante ; avec des visages déformés,des traits exagérés, des mains énormes, Soutine leur donne une personnalité, une existence, une vie.
Un peintre original et, en même temps, au carrefour des peintures de l’entre deux-guerres.