De rouille et d’os réalisé par Jacques Audiard avec Marion Cotillard et Matthias Schoenaerts.
Au début du film, Ali rejoint sa soeur à Antibes, accompagné de son fils de 5 ans qu’il regarde à peine mais qu’il nourrit en récupérant les restes jetés par d’autres voyageurs….
Le personnage est campé, frustre, brutal mais soucieux de son devoir de père…
Videur dans une boîte de nuit, il croise la route de Stéphanie qui est, à l’opposé, fine, à l’aise, séduisante, dresseuse d’orques, mais dont la vie se brise dans un accident qui l’ampute de ses deux jambes….
Le film retrace l’évolution de ces deux êtres que rien n’aurait dû rapprocher : Ali, entre des boulots de gardiennage et des combats de boxe illégaux, sans un geste ou un mot d’affection, aide Stéphanie à retrouver goût à la vie.
Les images sont à la fois sobres et travaillées, les acteurs sont époustouflants; les transitions sont parfois téléphonées et parfois obscures mais l’ensemble est bouleversant et conduit, dans les dernières minutes, aux premiers sourires du petit garçon, à un nouvel accident et à un « je t’aime » murmuré….