Il est flanqué à cet effet du juge Bei Donglai, dont on ne sait pour qui il roule, ainsi que de la superbe Jing, qui le surveille pour le compte de l’impératrice, tous deux experts dans le maniement d’armes diverses et spécialement la hache à double tranchant pour lui et du fouet pour elle.
S’ensuit une enquête époustouflante qui mène nos héros dans des lieux étranges et notamment le bazar fantôme peuplé de monstres et de fantômes.
Par ailleurs, le scénario exploite intelligemment une situation historique particulière : l’arrivée au pouvoir d’une femme sur le trône impérial. Est elle combattue parce qu’elle est une femme ou parce qu’elle usurpe le pouvoir ? Cette femme dont la beauté ne masque pas son énergie et sa volonté d’atteindre son objectif à n’importe quel prix est entourée d’une cour dévouée. Le cri « protégez l’impératrice » revient à plusieurs reprises. La beauté des costumes de l’impératrice et de son entourage, les blancs, rouges et or soulignent encore la violence des conflits de cour. Les personnages ne sont jamais caricaturaux. Chacun a sa logique, sa complexité et ses objectifs d’où naît l’ambiguïté des rapports entre eux
En définitive, le film pose la question de la légitimité du pouvoir. A la fin du film le juge souhaite « mille ans de vie à l’impératrice », lui qui a été longtemps un opposant, en espérant qu’elle fera le bonheur du peuple. Quelle que soit la façon dont le pouvoir a été conquis, est il vain de continuer à le combattre ; ne vaut-il pas mieux aider à sa réussite ?Tsui Hark pense-t’il a l’actuel pouvoir qui gouverne la Chine ?