Oct 062011
HABEMUS PAPAM Un film de Nanni Moretti, avec Michel Piccoli
Le Pape est mort, le Conclave se réunit. Somptueux défilé de robes rouges, magnifiques décors du Vatican, Moretti développe toute la pompe romaine en y glissant quelques détails facétieux tel ce cardinal qui pompe sur son voisin au moment d’exprimer son vote. Et tous de prier en secret : « pas moi Seigneur ».
On décide de refiler la charge à un obscur : le cardinal Melville est élu. Mais le nouveau Pape ne parvient pas à s’exprimer devant la foule qui l’attend. Michel Piccoli interprète à merveille la fragilité et le doute de l’homme placé devant une responsabilité énorme.Les cardinaux s’affolent et l’attaché de presse du Vatican prend les commandes. On envisage de faire venir un psychanalyste ce qui vaut quelques scènes savoureuses puis le film se perd.
Ce n’est pas un film anticlérical. La presse, les psy ont droit à quelques coups de griffes mais le choc entre l’Église et la psychanalyse se révèle plutôt malicieux et en dessous de ce que l’on pourrait attendre. Le réalisateur esquive ce sujet et l’analyste inutile se contente d’organiser un tournoi de volley dans un Vatican désorienté par l’absence de chef.
Pendant ce temps le Pape erre dans Rome, rencontre une troupe de théâtre. Faut-il comprendre que la vie est un spectacle, que tout n’est que mise en scène ? Moretti ne parvient pas à développer les aspects de ce personnage dont il se sens – dit il – proche : l’égarement, l’inadéquation avec le monde…
Pendant ce temps le Pape erre dans Rome, rencontre une troupe de théâtre. Faut-il comprendre que la vie est un spectacle, que tout n’est que mise en scène ? Moretti ne parvient pas à développer les aspects de ce personnage dont il se sens – dit il – proche : l’égarement, l’inadéquation avec le monde…
La fin du film est bien confuse c’est dommage.
Reste la superbe interprétation de Michel Piccoli, très simple, très subtile qui sauve le film à elle seule.