Oct 062011
 
La Piel que habito de  Pedro Almodovar
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La peau que j’habite, c’est du plus pur Almodovar.
Un scénariste capable de retomber sur ses pieds avec une intrigue des plus tordues. L’histoire est conduite de façon magistrale et chaque séquence apporte un élément nouveau à une aventure baroque et d’autant plus effrayante qu’il n’y a ni sang ni scène violente. On assiste donc à un thriller morbide dans un univers glacé qui accentue le suspense et dans laquelle les thèmes habituels d’Almodovar de la transsexualité ou de la mère sont traités sur un ton plus dramatique.
« La piel que habito » est l’un des films les plus sombres d’Almodóvar. Antonio Banderas campe un savant fou qui veut recréer par manipulations génétiques la femme aimée qu’il a perdue dans un accident de voiture. Comme Frankenstein il veut façonner un corps humain, mais au lieu d’être monstrueuse la créature – Vera – est superbe. Enfermée dans un univers luxueux et ouaté, surveillée par vidéo par une inquiétante gouvernante qui n’entre jamais en contact avec elle, elle attend, de rebondissement en trahison, l’occasion d’échapper à son créateur amoureux jaloux de sa créature.
 Pedro Almodovar orchestre une superbe mécanique que l’on voit fonctionner avec délice tant les rouages sont bien ajustés. La volonté, toutefois, de renier toute chaleur humaine finit par mettre mal à l’aise.

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 Posted by at 15 h 30 min

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