Poulet aux Prunes

Nouvelle tentative de Marjane Satrapi de transposer une de ses BD au cinéma.

On avait tellement aimé Persépolis que l’on se précipite en confiance.La bonne surprise c’est qu’elle n’a pas repris le même procédé. L’histoire de ce musicien désespéré qui veut mourir est racontée à l’aide de divers vocabulaires cinématographiques : le début montre un Téhéran de carton pâte reconstitué en studio, une autre séquence fera appel à une composition graphique, on n’évitera pas le dessin animé, le point commun étant le ton de poésie douce-amère de mélo désabusé.

Mathieu Amalric est parfait en musicien qui meurt d’amour frappé au coeur il y a bien longtemps par une Golshifteh Faharani si belle et douce et malgré une femme tour a tour aimante et acariâtre interprétée par Maria de Medeiros avec subtilité.

La réalisation est inventive, pleine d’humour, mais se perd parfois dans trop de digressions ce qui n’empêche pas qu’on voit  ce film avec plaisir.