Skyfall

Le dernier James Bond 007 réalisé par Sam Mendes avec Daniel Craig, Judi Dench, Ben Whishaw.

Le dernier James Bond (23è du genre) est à la hauteur de ce que l’on attend de 007. Captivant de bout en bout. Il faut évidemment renoncer à compter les coups de feu, de pieds, de poings, de poignards et même de théâtre. James se bat sur terre, sur mer, dans les airs et même sous l’eau, saute, cours, plonge, la cravate toujours impeccable sauf s’il doit la retirer pour honorer une dame.

La tonalité nouvelle c’est que 007 n’est plus un tout jeune et qu’il revendique donc les valeurs d’antan. Il n’hésite pas à ressortir la vieille Aston Martin avec tous ses accessoires (mitraillette dans les pare-chocs, etc …) que l’administration avait à coeur de fournir dans le temps parmi les outils de base de l’agent sur le terrain. Evidemment le vieux Q est mort depuis longtemps. La fonction est maintenant occupée par un jeune geek qui néglige les gadgets genre stylo explosif et ne jure que par l’informatique.

Par contre les moyens actuels permettent au bureau, et notamment à M (Judi Dench : parfaite) de suivre l’agent Bond en temps réel et de donner des instructions en cours d’action. On songe à l’execution de Ben Laden suivie en direct par le Président à la Maison Blanche. Au terme d’une poursuite époustouflante dans le bazar d’Istamboul (où un JB se tourne pour la troisième fois) M prend une décision malencontreuse. Fin du prologue très réussi.

A la suite de quoi on ira à Shanghai, à Macao (évidemment !) dans une île destroy  genre quartier de Damas après bombardement, puis Londres avec scènes catastrophes dans le métro pour finir dans un charmant manoir d’Ecosse couvert de toiles d’araignées ce qui n’a pas d’importance puisqu’il va exploser de façon particulièrement spectaculaire entraînant un hélicoptère hostile dans sa ruine.

Il y a longtemps que le méchant n’est plus le Dr No ni même un sovietique sanguinaire ; c’est ici un ancien agent devenu hacker qui a piraté le système  informatique inviolable du MI6 et même l’ordinateur personnel de M ! C’en est trop d’autant qu’il en a  tiré la liste des 4000 agents qui agissent clandestinement y compris chez les alliés de l’OTAN que l’on a oublié d’informer.

Le méchant, psycopathe, qui a surtout un vieux compte à régler avec M qu’il aimait comme sa mère, est interprêté par Javier Bardem aussi pervers que dans « No coutry for old man« . Tellement dangereux que lorsque on arrive à le capturer on l’enferme dans une cage. On songe au « Silence des agneaux« . Bien entendu il s’en échappera.

Daniel Craig est un avatar de James Bond quadragénaire très convaincant. Evidemment ce n’est pas l’inoubliable Sean Connery mais malgré son regard à la Poutine il possède un charme incontestable, bien des femmes vous le diront. Les dialogues ne sont pas dénués d’humour.

Bonne cuvée.