Juin 172011
Terrence Malick
Depuis qu’il a reçu la Palme d’Or j’ai découvert Terrence Malick. C’est un philosophe en admiration devant les beautés de la nature dont il fait des images somptueuses. Dans le même temps, il questionne Dieu en voix off sur le thème « pourquoi tant de souffrances parmi tant de merveilles ?«
La ligne rouge.
La Ligne Rouge est un film magnifique sur les douleurs de la guerre.La bataille de Guadalcanal, en 1942. Des soldats américains débarquent sous le feu des japonais. Ils partent à l’assaut d’une colline dans une jungle luxuriante et terrifiante. La faim, la soif et la peur. Un colonel stupide hurlant des ordres et qui joue sa carrière. Les hommes sont filmés au plus : la peur, le courage, l’humanité.Des soliloques intérieurs en voix off. Interrogations sur la dureté du monde et sur l’absence de Dieu.
Un film superbe sans réserve.
The Tree of Life
Avec Brad Pitt, Jessica Chastain, Sean Penn.Palme d’Or : Festival de Cannes 2011
L’Arbre de Vie laisse un sentiment plus mitigé d’où surnage néanmoins l’admiration pour le souffle du réalisateur.
Le film s’ouvre par une citation du livre de Job : « Où étais-tu quand je fondais la terre? Dis-le, si tu as de l’intelligence. »
Dans une petite ville américaine, une belle jeune femme reçoit une lettre. On comprend vite qu’il s’agit de la nouvelle le plus abominable qui soit : la mort de son enfant. On ne saura jamais de quoi il est mort.« Dieu donne et Dieu reprend » dit une voisine à l’enterrement. Encore le livre de Job.
L’expression du deuil de la mère commence avec une musique de Requiem et des images sur les beautés du monde. Tous les moyens de faire de somptueuses photographies sont mises en oeuvre : les images de télescope spatial, les cascades, les volcans, les vues sous-marines… ,les images de l’infiniment petit, les images de synthèse avec des dinosaures.
Flash back sur les années d’enfance. Son frère, devenu architecte interprété par Sean Penn, se souvient.La jeunesse dans les années 50 entre un père, ex-officier, rigide et amer – Brad Pitt – et une mère aimante jolie rousse au teint laiteux et au doux sourire qui couve ses garçons. Atmosphère angoissante malgré des moments de bonheur familial. C’est très beau, magnifiquement interprété mais trop long.
Puis une fin difficile à comprendre : tout les personnages et beaucoup d’autres sur une plage à moitié dans l’eau. Est-ce le pardon et l’au-delà ?
L’ensemble est une perfection d’images, de maîtrise de la réalisation cinématographique et de quête mystique mais qui lasse un peu néanmoins.